Desaix frappé à mort s’effondre.

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Il était dans la destinée de Desaix d’être tout ensemble, le héros et la victime.

Les Autrichiens ripostent, Desaix subitement, sous le regard du sous-lieutenant Lebrun, est  atteint par une décharge des grenadiers Hongrois de Wallis, glisse de son cheval, et tombe à terre mortellement blessé, une balle vient de le pénétrer par le coté gauche de la poitrine et ressortir par l’épaule droite, lui déchirant le coeur au passage.

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Le sous-lieutenant Lebrun immédiatement lui porte secours, Desaix tente de parler:  ″Cachez ma mort, car elle pourrait ébranler les troupes.″

 A-t-il vraiment eu le temps de dire cela, les témoignages sont tous contradictoires. «Ces dernières paroles attribuées à Desaix sont un chef-d’œuvre d’invraisemblance. Il faut du souffle pour articuler une telle phrase ! Comment pourrait-on la prononcer quand on vient de recevoir une balle en plein cœur?  Et comment Lebrun qui a vu tomber Desaix sans pouvoir le retenir, aurait-il pu entendre ces mots dans le fracas de la bataille?   (Personnellement, je pense qu’il n’a pas eu le temps de dire quoi que ce soit.) »

Mais la situation est telle que Lebrun, doit se remettre au combat et laisser derrière lui le corps de Desaix. Personne autre que Lebrun, a vu tomber le général Desaix.

Il est déjà six heures et le combat est toujours aussi acharné, Kellermann suivant l’exemple de Desaix, attaque maintenant l’ennemi par des charges foudroyantes de cavalerie et l’écrase totalement, il contribue ainsi largement au succès de cette journée. A la nuit tombante, la déroute des Autrichiens est totale, ils sont accablés et battus, le triple choc, infanterie, artillerie, cavalerie des Français, totalement improvisé mais parfaitement combiné grâce à l’esprit d’initiative des généraux, a décapité le dispositif autrichien et son commandement, le quartier-maître général de l’armée autrichienne et chef d’état-major, le général baron Von Zach qui remplace Mélas, est fait prisonnier ainsi que le général Saint-Julien, ils offrent leurs épées et se retrouvent prisonniers ainsi que mille six cent soldats et officiers. À la nuit tombée, et malgré quelques vaines tentatives de résistance, la quasi-totalité des colonnes autrichiennes (à l’exception de la partie attaquée par Desaix) ont pu retraverser la Bormida et se ranger sous la protection d’Alexandrie, signe de la mollesse de la poursuite française.

De son côté, l’armée du Premier consul reprend ses positions initiales dans le secteur de Marengo. Maintenant, Marengo est une victoire incontestable, inespérée, mais le champ de l’honneur est devenu le tombeau de celui dont la vie tout entière fut consacrée à l’honneur. Bonaparte tout en modifiant le huitième bulletin de défaite en une éclatante victoire, demande à Savary d’aller chercher Desaix pour le féliciter et le serrer sur son coeur.

Cependant, ce triomphe éclatant devenait, pour l’armée, une source de regrets éternels, puisqu’il fut acheté au prix du sang du général Desaix.

 

Savary retrouve le corps de son chef et ami. 

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Il est à présent tard, la nuit commence et il fait maintenant sombre, il n’y a plus le bruit des fusillades ni celui du canon, mais le silence n’est pas complet, les gémissements des blessés et des mourants accompagnés des hennissements des chevaux eux aussi couchés et agonisants, baignent maintenant cette plaine de morts. Déjà des ombres se profilent, les détrousseurs de cadavres sont à l’oeuvre, Savary dans cette pénombre cherche son général, peut-être est-il simplement blessé, Desaix, où est le général Desaix hurle-t-il à chaque soldat rencontré, pas de réponse. Mais soudain parmi tous ces morts il le reconnaît, le corps de son ami gît là devant lui, la longue chevelure de Desaix, défaite, baigne dans la boue de ce champ de carnage et de désolation ou l’eau et le sang se mélangent, il s’approche du corps sans vie déjà dépouillé de ses vêtements, seulement vêtu de sa chemise tellement maculée de sang qu’on n’a pu l’ôter. Voit-il seulement à coté du corps sec et noueux, les deux jeunes esclaves egyptiens qui lassés de pleurer, entonnent une interminable complainte. Alors il le recueillit avec un soin de père, l’enveloppa dans le manteau d’un hussard et le plaçant sur son cheval, le transporta ainsi au quartier général de Torré-Garofoli.

Desaix frappé à mort s'effondre. dans Desaix,  bataille de Marengo Desaixnapo-240x300

Lorsqu’on vint annoncer au Premier Consul la mort de Desaix, il ne lui échappa que ce seul mot: «Pourquoi ne m’est-il pas permis de pleurer!».

Plus tard Chateaubriand écrira dans ses Mémoires d’outre tombe; < Les hommes disparus jeunes sont de vigoureux voyageurs, ils font vite une route que les hommes moins forts achèvent à pas lents.>

Desaix, l’organisateur de la victoire, n’a pu savoir combien le succès était important puisqu’il est mort dès le début de la contre-attaque. Sans pour autant sortir de l’Histoire. Ainsi se termine l’histoire de Desaix, ce 25 prairial de l’an VIII de cette jeune république, c’est à dire le 14 juin 1800. 

 

 Le lendemain de la mort de Desaix.

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 L’intervention déterminante de Desaix, dans cette victoire de Marengo , permit à Bonaparte,  de faire signer le 15 juin 1800 par le  général français Berthier et le feld-maréchal autrichien Melas et son état-major, peu motivés pour reprendre la lutte, la convention d’Alexandrie, stipulant que le soir du 15 juin 1800, l’Autriche redonnait à la France, la Lombardie, le Piémont, et la Ligurie. L’armée française entre dans 12 places ou citadelles, sans en faire le siège et gagne, par une seule bataille, la majeure partie du bassin du Pô. Mais l’armée autrichienne et les garnisons des places restent intactes et se retirent avec tout leur matériel de guerre.

 

.Les fidèles Mamelouks.

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Desaix, son humanité nous est pour une part révélée par ces deux mamelouks, l’un circassien, l’autre africain noir, qui l’accompagnèrent de son arrivée au Caire à sa mort à Marengo, le 14 juin 1800.  Au soir de la bataille, devant le cadavre du général dont le coeur avait été déchiré par une balle, les deux hommes, Ismaël et Bakel, ont pleuré, avec une affliction témoignant de la générosité des sentiments que Desaix leur avait inspirés. En revanche, Bonaparte qui devait pourtant beaucoup à Desaix, devant son corps resta avare de ses larmes.

Pourtant, nul à l’armée n’ignore longtemps le rôle décisif de Desaix. L’adjudant général Dampierre, fait prisonnier par les Autrichiens dans l’après-midi du 14 juin et qui n’a pu assister à la fin de la bataille, se renseigne:  «Mais d’après tout ce que j’entends dire, il me paraît qu’il était bien temps que le brave Desaix se dévouât pour le salut de l’armée, il ne pouvait pas mieux finir sa glorieuse carrière qu’en ramenant la victoire un moment infidèle aux Français.» 

 

Le village de Marengo. 

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Le village de Marengo, la grande tour visible sur les dessins de l’époque, et témoin du carnage, existe toujours.

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Déroulement de la bataille:    

 Première période   Deuxième période

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Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

Les Alpes pour piedestal.

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Incroyables destins.

 

Deux grands généraux disparaissent au même moment.

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Le fer heurtant le fer,
La Marseillaise ailée et volant dans les balles
Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales
Et ton rire, ô Kléber.

 

Le même jour presque à la même heure, à des milliers de kilomètres de là, au Caire, Kléber, le commandant en chef de l’armée d’Egypte, s’effondre et meurt sous les coups de poignards de Soleyman un étudiant fanatique à la mosquée d’Azhari. Drôle de destin qui au même moment, vient de prendre la vie des deux meilleurs généraux français.

 

Torré-Garofoli, quartier général de Bonaparte. 

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Le corps du général Desaix a été transporté à Torré-Garofoli, quartier général de Bonaparte. C’est ici que le capitaine Coignet, décrit le spectacle poignant des bléssés de la garde, au lendemain de la bataille de Marengo.

Joseph Petit grenadier à cheval de la garde consulaire, nous dit:  « Je me rappellerai toute ma vie, les impressions si pénibles que fît dans mon âme, lorsque je fus le lendemain de la bataille au quartier général, le spectacle de la voiture qui portait le corps de ce général enveloppé d’un drap et couvert de son manteau. J’avais beau me le figurer, comme quelques heures auparavant, commandant l’incomparable neuvième demi-brigade qui fit de si belles manoeuvres sous le feu le plus terrible et dans les dangers les plus imminents, mes yeux mouillés de l’armes étaient toujours ramenés sur un corps sanglant et inanimé. » 

Cependant, la perte de Desaix provoque peu d’émoi dans l’armée, en dehors du cercle des intimes. Elle reste encore mal connue au lendemain de la bataille.

Le 15 juin, le général de brigade Bonnamy écrit au général de division Lorge:   «la victoire a été indécise jusqu’à la nuit. Elle a été fixée par la division du général Desaix qui a fait 5 000 prisonniers. Ce général, blessé dans le combat, est mort ce matin ».

Dans les rangs subalternes, préoccupés de trouver de l’eau, du repos et de la nourriture, car l’intendance ne suit pas, la disparition de ce chef passe, dans un premier temps et comme sur le champ de bataille, presque inaperçue au sein d’une troupe qui le connaît peu.  Ni la correspondance du dragon Piffard, ni celle de Maurice Dupin ne l’évoquent. Pourtant, nul à l’armée n’ignore longtemps le rôle décisif de Desaix. L’adjudant général Dampierre, fait prisonnier par les Autrichiens dans l’après-midi du 14 juin et qui n’a pu assister à la fin de la bataille, se renseigne : «Mais d’après tout ce que j’entends dire, il me paraît qu’il était bien temps que le brave Desaix se dévouât pour le salut de l’armée; il ne pouvait pas mieux finir sa glorieuse carrière qu’en ramenant la victoire un moment infidèle aux Français».

 Le corps de Desaix, embaumé. 

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Le 15 juin, le corps de Desaix, accompagné d’un escadron du 12e chasseur est conduit à Milan afin d’être embaumé, après que le sculpteur Pizzi eut pris le moule du visage. Puis la dépouille est déposée dans un double cercueil à la chapelle San Angelo. Là, il y restera jusqu’au 17 juin 1805.

.Les Alpes pour piedestal. 

 La pompe funèbre de Desaix a été programmée par le Tribunat pour la fête du 14  juillet, dans la séance du 3 messidor an VIII (22 juin 1800), c’est-à-dire à la réception des rapports officiels de la victoire de Marengo.

Dans le premier bulletin de victoire, rédigé par Berthier, ne mentionnait même pas la mort de Desaix.

Le deuxième bulletin, daté du 25 prairial, au soir de la victoire, reste laconique : « Le général Desaix est atteint d’une balle mortelle, la mort de cet officier distingué dont la France pleurera longtemps la perte, enflamme d’une nouvelle ardeur les braves qu’il commandait.» 

La version officielle de la mort de Desaix est contenue dans le troisième rapport de Berthier, du 26 prairial (15 juin). C’est ce dernier qui parvient à Paris le 3 messidor :  Le général en chef Berthier a eu ses habits criblés de balles. Plusieurs de ses aides de camp ont été démontés, mais une perte vivement sentie par l’armée, et qui le sera par toute la République, ferme notre cœur à la joie. Desaix a été frappé d’une balle au commencement de la charge de sa division ; il est mort sur le coup. Il n’a eu que le temps de dire au jeune Lebrun, qui était avec lui : « Allez dire au Premier consul que je meurs avec le regret de n’avoir pas assez fait pour vivre dans la postérité »

Bonaparte, voulut pour son ami, décerner un hommage grandiose. Le tombeau du général Desaix, aura les Alpes pour piédestal et pour gardiens les religieux du Saint-Bernard.

Le 17 juin 1805, le capitaine Auguste Sarraire, se fit remettre la dépouille du général et par les chemins escarpés des Alpes gagne le Grand Saint-Bernard, depuis Etroubles, le corps de Desaix est porté par des grenadiers qui se relaient toutes les heures. Le 19 juin à l’aube, la messe est célébrée par l’abbé Murith ainsi qu’une marche funèbre, composée spécialement par Lesueur, puis le corps est descendu dans une fosse creusée dans la chapelle, le général Berthier, ministre de la guerre, prononce l’oraison funèbre et dépose une branche de laurier sur la tombe.

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Puis vinrent les jeux funèbres organisés autour du lac par Vivant Denon, le grand maître de la cérémonie.

Une déception pourtant, l’absence de Bonaparte, qui retenu à Paris, s’est fait représenter par Berthier.

Et pour conclure ces funérailles, restait à attendre, le mausolée en marbre blanc de Carrare (symbole de pureté) commandé au célèbre sculpteur Moitte, par le futur Empereur des français, ce qui est fait le 31 octobre 1806.

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On n’attend plus que l’inscription promise par Napoléon pour y être gravée :

« Le tombeau de Desaix aura les Alpes pour piédestal et pour gardiens les moines du Saint-Bernard. Napoléon ».

On attendra en vain. Le nouvel empereur ne daigna pas apposer sa griffe sur le superbe mausolée, il demeura tel quel.

Les éloges ensuite ne manquèrent pas. Le futur maître de l’Europe signala, dans les bulletins, la mort de Desaix comme une perte irréparable; il adopta Savary et Rapp comme aides de camp. Le Tribunat adressa aux consuls, le 22 juin 1800, un message conçu en ces termes :

«l’armée s’est couverte d’une gloire nouvelle, mais elle a perdu un de ses héros. La mort de Desaix est un deuil public, au sein des plus éclatants triomphes.»

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Dans ses mémoires Napoléon raconte :

«Desaix était l’officier le plus distingué de l’armée, actif, éclairé, aimant la gloire pour elle-même. Il était de petite taille, d’un extérieur peu prévenant, mais capable à la fois de combiner une opération et de la conduire dans les détails de l’exécution. Il pouvait commander une armée comme une avant garde. La nature lui avait assigné un rôle distingué, soit dans la guerre, soit dans l’état civil. Il eut su gouverner une province aussi bien que la conquérir. Il était d’un caractère simple, actif, cultivé , son intelligence de la guerre, son application à ses devoirs, son désintéressement, en faisait un modèle accompli de toutes les vertus guerrières, et tandis que Kléber , indocile, insoumis, ne pouvait supporter aucun commandement, Desaix était obéissant comme s’il n’avait pas su commander. Sous des dehors sauvages, il cachait une âme vive et très susceptible d’exaltation. Quoique, élevé à la sévère école de l’armée du Rhin, il s’était enthousiasmé pour les campagnes d’Italie, et avait voulu voir de ses yeux les champs de bataille de Castiglione, d’Arcole et de Rivoli. Il parcourait ces champs, théâtre d’une immortelle gloire, lorsqu’il rencontra, sans le chercher, le général en chef de l’armée d’Italie, et se prit pour lui d’un attachement passionné.»

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 Le général Bonaparte estimait Kléber pour ses grandes qualités militaires, mais ne plaçait personne ni pour les talents, ni pour le caractère à coté de Desaix. Il l’aimait d’ailleurs, entouré de compagnons d’armes qui ne lui avaient point encore pardonné son élévation tout en affectant pour lui une soumission empressée, il chérissait dans Desaix un dévouement pur, désintéressé, fondé sur une admiration profonde. Toutefois, gardant pour lui seul le secret de sa préférence, feignant d’ignorer les fautes de Kléber, il traita pareillement Desaix et Kléber, et voulut confondre dans les mêmes honneurs deux hommes que la fortune avait confondus dans une même destinée.

 Il était le préfèré des généraux de Napoleon, qui voulait lui faire épouser une de ses soeurs ou Hortense, pourtant celui-ci ne s’est même pas déplacé pour assister à ses funérailles. 

 

Brave Desaix.

« Je n’oublie pas qu’à la fin de toutes les charges, des emplois et des honneurs, Veygoux, ses champs et ses bruyères seront ma récompense ».

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Quel charme opérait donc Napoléon sur Desaix pour que celui-ci lui offrit sa vie ?

Aveuglé par l’admiration sans borne qu’il portait à Bonaparte, Desaix ce général d’une honnêteté exemplaire, ne vit pas qu’il était déjà un simple pion, un objet manipulé sans scrupule, par un personnage avide de sang et d’honneurs, ébloui par ses victoires et sa notoriété soudaine, qu’était le futur empereur des français. Ces français qui l’admiraient, qui le portaient en triomphe malgré le nombre de leurs enfants morts dans les nombreuses batailles que cet individu jamais rassasié provoquait sans cesse.

Tandis que Desaix dans la haute Egypte était surnommé le Sultan Juste, Bonaparte,  » il n’est peut-être pas inutile de le rappeler  »  faisait massacrer la garnison de Jaffa qui s’était aussi rendue contre la promesse de la vie sauve.

Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

La dernière lettre de Desaix.

  

Toulon, le 19 floréal an VIII       

   Au lieutenant général Saint-Cyr, le général DESAIX.

J’arrive, mon cher Saint-Cyr, voici deux ans que je suis loin de toi. Je m’empresse de te demander de tes nouvelles. Ce n’est pas que je n’aie su ce qui t’est arrivé par les gazettes, mais ce n’est pas assez. Je veux savoir comment tu te trouves, si tu es content, bien portant, si tu as la faveur, enfin les détails de tout ce qui s’est passé depuis que je ne t’ai pas vu. J’ai vu dans les journaux de Francfort tes nombreux événements, tes succès dans la retraite de Jourdan, ceux que tu as eus encore en Italie, et ta nomination de premier lieutenant à l’armée du Rhin. J’avais su précédemment que tu avais quitté Rome, et que l’ancien Gouvernement, suivant son usage, donnant la préférence à ses agents, les avait plutôt écoutés que de te rendre justice.

J’ai su que toujours tu avais fait à merveille partout, je t’en félicite bien sincèrement, mon cher Saint-Cyr, car personne au monde ne prend plus que moi part à tout ce qui te regarde. Je désire bien aller te rejoindre et servir encore près de toi, je l’ai demandé au Gouvernement, je ne sais s’il me l’accordera. En attendant, je fais une triste quarantaine d’un mois, et je languis dans le temps que tu obtiens des triomphes, laisse-nous quelque chose à faire.

Je t’embrasse et t’aime de toute mon âme, Savary qui est toujours avec moi, se rappelle à ton souvenir, ainsi que mes aides de camp Clément et Rapp. J’ai laissé en Égypte, bien portants, tous ceux qui sont partis avec moi, nous ne laissons que ce pauvre Latournerie, qui y est mort de la dysenterie, le général Reynier s’y portait bien.  

J’ai ici avec moi le général Davoust. J’ai eu beaucoup d’accidents, bien des tempêtes, pris par les Anglais, très maltraité malgré la capitulation, enfin relâché il y a dix jours, après avoir été un mois à Livourne. Rappelle-moi au souvenir de toutes mes connaissances qui sont près de toi.

Desaix

Lorsque Saint-Cyr recevra cette lettre Desaix ne sera plus, mort au champ d’Honneurs de Marengo.

Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

Desaix, des témoignages sur sa mort.

Bourrienne, secrétaire du Premier Consul, a écrit à ce sujet:

      On a raconté la mort de Desaix de différentes manières et je n’ai pas besoin de dire que les paroles que lui prête le fameux bulletin étaient imaginaires. Il n’est pas mort dans les bras de son aide de camp Lebrun, comme j’ai dû l’écrire sous la dictée du Premier Consul; il n’a pas non plus prononcé le beau discours que j’écrivis de la même manière.

Voici ce qui est exact ou du moins ce qu’il y a de plus probable: La mort de Desaix fut inaperçue au moment même où il fut frappé de la balle qui mit fin à ses jours. Il tomba sans rien dire, à peu de distance de Lefebvre-Desnoëttes. Un sergent du bataillon de la 9e brigade d’infanterie légère, commandée par Barrois, aujourd’hui le général Barrois, le voyant étendu par terre, demanda à celui-ci la permission d’aller prendre sa capote; elle était percée dans le dos, et cette circonstance laisse en doute si Desaix fut tué en se portant à la tête des nôtres, par la maladresse de ses propres soldats, ou par l’ennemi en se retournant vers les siens pour les encourager.

Au surplus, le choc dans lequel il a succombé a été si court, le désordre si instantané, le changement de fortune si subit, qu’il n’est pas étonnant qu’au milieu d’une telle confusion, les circonstances de sa mort n’aient pu être constatées d’une manière positive. (Mémoires de Bourrienne.)

.Savary, aide de camp de Desaix, a raconté les circonstances dans lesquelles s’est fait le transport du corps de son général :

      Le colonel du 9e léger m’apprit qu’il (Desaix) n’existait plus. Je n’étais pas à cent pas du lieu où je l’avais laissé; j’y courus et je le trouvai par terre, au milieu des morts déjà dépouillés et dépouillé entièrement lui-même. Malgré l’obscurité, je le reconnus à sa volumineuse chevelure, de laquelle on n’avait pas encore ôté le ruban qui la liait.

Je lui étais trop attaché depuis longtemps pour le laisser là, où on l’aurait enterré sans distinction, avec les cadavres qui gisaient à côté de lui. Je pris à l’équipage d’un cheval mort à quelques pas, un manteau qui était encore à la selle du cheval; j’enveloppai le corps du général Desaix dedans et un hussard, égaré sur le champ de bataille, vint m’aider à remplir ce triste devoir envers mon général. Il consentit à le charger sur son cheval, et à le conduire par la bride jusqu’à Garofoli, pendant que j’irais apprendre ce malheur au Premier Consul, qui m’ordonna de le suivre à Garofoli, où le lui rendis compte de ce que j’avais fait; il m’approuva et ordonna de faire porter le corps à Milan pour qu’il y fût embaumé.  (Mémoires du duc de Rovigo.)

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Savary, dans une lettre adressée de Paris, le 22 messidor an 8 (11 juillet 1800), à Mlle Desaix, a donné des détails sur la blessure de Desaix :

       Presque aussitôt que le général Desaix eut expiré, il fut dépouillé, selon le barbare usage de la guerre; il ne lui est resté que sa chemise, lorsqu’il fut emporté, mais elle était tellement pleine de sang que la putréfaction n’a pas permis de la conserver. Je voulus faire brûler son coeur, mais il était tellement déchiré par la balle meurtrière qu’il était corrompu au bout de douze heures. Je n’ai pu que faire couper sa chevelure et conserver mon mouchoir, tout teint de sang, avec lequel on a essayé d’étancher sa blessure.  (Martha-Beker, Études sur le général Desaix.)

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Campagne de 1800 par le duc de Valmy.

      Dès la première charge de sa division, Desaix tomba, non pas frappé à la tête d’un coup mortel, comme le dit Walter-Scott, mais d’une balle dans la poitrine, qui traversa le coeur en entier et sortit par le dos. L’erreur commise par Walter-Scott, au sujet de la blessure de Desaix, est d’autant plus extraordinaire que son corps, embaumé, fut déposé à l’hospice du Grand-Saint-Bernard, où mille voyageurs anglais ont pu le voir, puisque son cercueil, qui était-couvert d’une glace à l’endroit de sa poitrine, présentait le trou de la balle; et, à cet égard, mon assertion doit avoir quelque poids, car c’est à moi, comme agent principal des hôpitaux, chargé de la direction de ceux de Milan, que le corps de Desaix fut adressé le surlendemain de la bataille, et je fus obligé de recourir, pour le faire embaumer, aux deux seuls chirurgiens français qui se trouvaient à Milan.

Ayant consulté les deux chirurgiens chargés de l’embaumement de Desaix, sur la nature de sa blessure, ils me confirmèrent ce que l’inspection du cadavre m’avait déjà révélé, que le général, en tombant, n’avait pu dire un seul mot.

 En conclusion.

Le fait matériel de la blessure au coeur est confirmé par des témoins oculaires.  Après avoir lu les récits suivants, on est obligé de penser que Desaix a dû expirer sans avoir le temps de prononcer une phrase historique.

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Publié dans : Desaix, des témoignages sur sa mort. | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

Général Berthier prononce l’oraison funèbre.

 

Discours du Général Berthier.

Prononcé à l’Hospice du mont Saint-Bernard, le 19 Juin 1805.

 Un guerrier dort sous cette tombe et c’est le héros dont il prononça le nom à son dernier soupir qui nous rassemble autour de son ombre pour lui fonder un monument..

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Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

Desaix. Bataille de Marengo, distingués, tués ou blessés

 

 

Militaires de tous grades qui se sont distingués ou qui ont été tués ou blessés, par suite de quelque action d’éclat, dans la préparation et la bataille de Marengo.

 

citations marengo

 

Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

La Madelon de Marengo

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..Un Hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jeanfoutre.

La Madelon de Marengo dans Desaix,  bataille de Marengo lassalle

.Le général de division, Antoine Charles Louis de Lasalle est mort le 6 juillet 1809 à la bataille de Wagram, abattu par un soldat Hongrois, une balle en pleine tête. Il meurt à 34 ans, en ayant dépassé de quatre ans la limite qu’il s’était lui même fixée. C’était un brave !

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Au soir de la bataille de Marengo,

Lasalle

le général Lasalle aurait-il composé, la chanson « la Madelon » longtemps chantée par les soldats de Napoléon et encore chantée de nos jours, en l’honneur de la vivandière Fanchon, certaines sources le laissent penser.

Vivandière A. Moreau.

La légende militaire attribue elle la création de Fanchon au général Lassale au soir de la bataille de Marengo, à la table du Premier consul Bonaparte, le 14 juin 1800. Le chant est d’ailleurs parfois dénommé Chant des Marie-Louise. L’esprit du chant est proche de celui de la célèbre Madelon.

.Amis, il faut faire une pause
J’aperçois l’ombre d’un bouchon
Buvons à l’aimable Fanchon
Faisons pour elle quelque chose.

Ah ! Que son entretien est doux
Qu’elle a de mérite et de gloire
{Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous (ter)
Oui comme nous, oui comme nous.

II. Fanchon, quoique bonne chrétienne
Fut baptisée avec du vin
Un Bourguignon fut son parrain
Une Bretonne, sa marraine.

Refrain.

III. Fanchon préfère la grillade
A d’autres mets plus délicats
Son teint prend un nouvel éclat
Quand on lui verse une rasade.

Refrain.

IV. Fanchon ne se montre cruelle
Que lorsqu’on lui parle d’amour
Mais moi je ne lui fais la cour
Que pour m’enivrer avec elle.

Refrain.

V. Un jour le voisin La Grenade
Lui mit la main dans son corset
Elle riposta d’un soufflet
Sur le museau du camarade.

Refrain.

. Cliquez, pour écouterfichier mp3 madelon lassalle

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Publié dans : Desaix, bataille de Marengo | le 2 février, 2008 |Commentaires fermés

Hospice du grand Saint-Bernard

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Sur le tombeau il devait être inscrit:

« Le tombeau de Desaix aura les Alpes pour piédestal et pour gardiens les moines du Saint-Bernard. »  Napoléon.

Cette mention n’y fut jamais gravée.

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Le mausolée sculpté par J.B. Moitte en 1805, orné d’un bas-relief représentant la mort de Desaix à Marengo entre deux pilastres symbolisant le Rhin et le Nil, a été déplacé deux fois, en 1829 et en 1979.

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Il se trouve aujourd’hui dans le couloir de la bibliothèque de l’hospice suisse.

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Outils de maçonnerie ayant effectués la pause du Mausolée de Desaix.

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Les restes du général Desaix reposent anonymement dans la chapelle sous un autel consacré à Sainte-Faustine.

Bonaparte au passage du grand St.Bernard.

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 Pour la postérité,  mais la vérité est bien autre.

Le peintre David qui avait glorifié ce passage légendaire du col du grand St.Bernard, en plaçant Bonaparte sur un cheval cabré. Delaroche lui, choisit de représenter le passage dans toute sa réalité. C’est sur une mule accompagnée d’un guide, Pierre-Nicolas Dorsaz, que Bonaparte fit le chemin. Dans le défilé de Sarreire, la mule glissa sur une pierre et si le guide ne l’avait pas retenue d’une main ferme, elle aurait chuté. Le guide sera récompensé de son geste.

Paris, 21 octobre 1801

ARRÊTÉ

Le ministre des relations extérieures fera remettre à Pierre-Nicolas Dorsaz, habitant du bourg de Saint-Pierre-Montjoux, en Suisse, et qui a servi de guide au Premier Consul au passage du mont Saint-Bernard , une somme de 1,200 francs, en récompense de son zèle et de son dévouement dans cette circonstance.

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Comme nous pouvons le constater sur ce panneau, Bonaparte n’a pas réglé toutes ses dettes, il reste encore une belle ardoise là-haut a payer.

Un passage mémorable à Bourg-Saint-Pierre.

Il faut aussi parler de l’armée de Napoléon Bonaparte bivouaquant à Bourg-St-Pierre avec ses 43000 hommes et se rendant à Marengo. La commune s’en souvient encore car il y a laissé une dette impressionnante, signée de sa propre main et toujours précieusement conservée. Cette dette concerne le défrichement d’une grande partie de la forêt pour permetttre le transport de ses canons dans la neige, le manger et le boire, les guides de montagnes qui l’accompagnère dans le franchissement du Grand Saint Bernard, le gîte, lui-même ayant dormi dans les chambres du vieil hôpital de Bourg-St-Pierre.

Cette dette que Mitterrand a finalement payée avec un médaillon à l’effigie de l’Empereur visible à la commune.

Bourg Saint-Maurice contre la France, un contentieux relatif à une dette napoléonienne. 

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Publié dans : Desaix et Bonaparte | le 2 février, 2008 |2 Commentaires »

Leur amitié était-elle sincère.

Au sujet de l’amitié de Bonaparte envers Desaix .

On sait comment la mort glorieuse de Desaix a été très tôt exploitée par Bonaparte pour ajouter encore au culte de sa personnalité. L’amitié entre ces deux grands généraux était-elle réciproque, Bonaparte, ce calculateur ambitieux, était-il sincère, personnellement je ne le pense pas! quant à Desaix, il était trop honnête pour ne pas l’être.  D’une part, Bonaparte n’est pas homme à cultiver l’amitié, et surtout pas avec ses généraux, dont il se méfiera toujours, car pour lui, ils sont tous des rivaux en puissance. D’autre part, les louanges qu’il accorde au général Desaix ne l’empêchent pas de minimiser le rôle de celui-ci dans la victoire de Marengo.

Du côté de Desaix, à la lecture du journal de voyage d’Italie, les relations entre les deux hommes ne sont pourtant pas aussi chaleureuses que ne le veut l’Empereur déchu de Saint-Hélène.  À la lumière des monuments, peut-être est-il possible de réviser ce point de vue, car Bonaparte n’a pas épargné les honneurs, statue, buste, mausolée, en faveur de Desaix. Pourtant, à Paris, le seul monument public dédié à sa mémoire n’est point l’œuvre du Premier consul, mais le résultat d’une souscription de particuliers, et notamment des tribuns.

À Sainte-Hélène, Napoléon ne tarit pas d’éloges sur le général Desaix. Il reconnaissait chez lui, dit-il, « une conformité d’éducation et de principes » qui fait qu’ils se seraient toujours entendus. Desaix se serait contenté du second rang et fût demeuré dévoué et fidèle. Le général auvergnat n’a pas assez vécu pour qu’on puisse contredire l’exilé. 

Bonaparte s’octroie la victoire de Marengo.  

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Bonaparte, pleurait réellement la mort d’un ami. Pourtant dans le même temps où pleuvent les hommages, Bonaparte minimise l’action de Desaix dans la victoire de Marengo, dans les tentatives de réécriture de la bataille, Desaix devient le parfait mais simple exécutant des dispositions tactiques effectuées par le Premier consul, et forcément géniales. Ainsi que le souligne Bourrienne:   « Le Premier consul ne voulait pas que l’on pût attribuer un résultat aussi décisif à une autre cause qu’aux combinaisons de son génie ».

Kellermann partage ce point de vue:   « De toutes les victoires qu’a remporté Bonaparte, Marengo est celle dont il a retiré le plus de profit et le moins de gloire personnelle. Il en était tourmenté, il avait la faiblesse de vouloir se l’approprier d’autant plus qu’elle lui appartenait le moins. De là ces relations contradictoires et mensongères qu’il faisait et refaisait sans cesse».

Sur son rocher à Sainte-Hélène, ce sera pire encore, il dira que Desaix est arrivé trop tard, alors que tout le travail pour la victoire était fait. Et que ce général n’a plus qu’à recueillir les fruits de l’œuvre de Bonaparte et à remporter la victoire.

Plutôt qu’un ami véritable, Desaix semble bien être un symbole. Celui du lieutenant dévoué, héros qui meurt pour la victoire et pour son chef. Louis Desaix a surtout pour lui d’être mort avant d’avoir pu décevoir le seul et unique héros de cette épopée, Napoléon.

Évidemment, Desaix n’est glorifié que pour ses campagnes en Allemagne, son action en Égypte ou, bien sûr, pour sa mort héroïque au service de la cause du Premier consul, jamais pour son action décisive dans la préparation de la victoire de San Giuliano, dénomination que Bonaparte choisit judicieusement d’éliminer au profit de Marengo, et ce dernier aspect reste soigneusement dans l’ombre . Le succès ne pouvait dépendre que du seul talent militaire de Bonaparte.

Desaix, est donc un symbole, mais point un véritable ami. On serait même a se demander si le général auvergnat qui lui aussi aimait tant « la gloire pour la gloire » n’aurait pas fini justement par devenir un rival dangereux, puisque lui aussi était un grand militaire, un homme amateur des arts et des lettres et un législateur, comme il l’a démontré en haute Égypte. Un homme sur lequel le Tribunat aurait pu compter, ce qui pourrait expliquer la promptitude des réactions des Tribuns à l’annonce de sa mort. N’oublions pas que le Tribunat est peuplé d’opposants potentiels: Chénier, Constant, Daunou, Andrieux, etc, et tous ceux qui avaient cru en un Bonaparte républicain et qui sont déçus par le cours autoritaire qu’impose au gouvernement le Premier consul.

Et si Bonaparte, prétextant l’éloignement de Desaix en haute Égypte, ne l’avait pas emmené avec lui, c’est parce qu’il le jugeait certainement trop républicain pour le coup d’État auquel il pensait déjà.

La mort de Desaix, change le cours de l’histoire, une défaite qui se transforme en victoire après son intervention, Desaix ainsi, permet à Bonaparte de rétablir son pouvoir déjà bien menacé.

Il est indéniable que la victoire de Marengo a propulsé Bonaparte aux plus hautes sphères du pouvoir et que par l’organisation de la contre-attaque victorieuse, Desaix a été la rampe de lancement pour la mise en orbite du futur empereur des français.

Qu’aurait-il pensé, notre brave Desaix, de la transformation du régime en monarchie impériale, lui, le vrai républicain ?

Enfin, on laisse entendre, en filigrane, que s’il avait vécu plus longtemps, Desaix se serait certainement opposé à l’ambition sans limites de Bonaparte.

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Marengo, charge du 12e. Hussard

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Publié dans : Desaix et Bonaparte | le 2 février, 2008 |1 Commentaire »

Pour célébrer son souvenir.

La mort de Kléber ne sert pas l’histoire puisque, Menou l’a remplacé très rapidement. En revanche la mort de Desaix , change le cours de l’histoire,  Marengo, une défaite qui se transforme en victoire après son intervention, Desaix ainsi, permet à Bonaparte de rétablir son pouvoir déjà bien menacé. Napoléon ne l’oubliera jamais, c’est certainement pour cela qu’il demandera à être enterré dans la redingote qu’il portait à Marengo.

La statue en bronze de la place des Victoires à Paris, inaugurée en 1800 par le Premier Consul a été fondue, (honneur posthume avec celle de Napoléon), pour forger celle d’Henri IV à cheval sous le Restauration, et à son emplacement fut érigée la statue équestre de Louis XIV.

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- La fontaine de la place Dauphine à Paris, inaugurée le 14 juin 1803 par le Premier Consul, fut enlevée et entreposée sous la Troisième République jusqu’à ce que la municipalité de Riom la réclamât en 1906.

- Le quai de la Seine auquel Napoléon avait donné le nom de Desaix, fut débaptisé par la République qui limita la renommée de ce grand capitaine à une petite rue du XVe arrondissement.

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- Le général Desaix n’est plus présent à Paris que par une statuette au dessus d’un des guichets du Louvre! 

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- En province,à Strasbourg,le monument en forme de tombeau élevé en 1857 sur l’île des épis face à Kehl, sa première grande victoire, a été déposé entre 1940 et 1944, 

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restauré abusivement et replacé au centre d’un parcage de voitures.

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- A Clermont-Ferrand, la belle statue du général Desaix à cheval, conçue par Antoine Moine, n’a pu être réalisée par insuffisance des crédits accordés par le Conseil général du Puy-de-Dôme qui, au rabais, lui préféra la médiocre statue en pied de la place de Jaude en 1848. Image non authentique, Desaix n’était pas ce personnage affublé d’une ridicule moustache.

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- Seul n’a pas été détruit ni déplacé le monument érigé à Ayat-sur-Sioule en 1890, constitué d’une pyramide entourée de quatre canons de bronze..

Pour célébrer son souvenir. dans Desaix,  les souvenirs roseDesaix-copier1-300x249

   Elevée par Robert Moreau  (France, 1867), une rose porte le nom du Général Desaix. 

De leurs morts illustres les Grecs faisaient des héros qui, comme tels, étaient l’objet d’un culte. Les Latins honoraient les mânes des ancêtres et le génie des hommes supérieurs à qui ils élevaient des monuments.

Publié dans : Desaix, les souvenirs | le 2 février, 2008 |2 Commentaires »
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