Pour célébrer son souvenir.
La mort de Kléber ne sert pas l’histoire puisque, Menou l’a remplacé très rapidement. En revanche la mort de Desaix , change le cours de l’histoire, Marengo, une défaite qui se transforme en victoire après son intervention, Desaix ainsi, permet à Bonaparte de rétablir son pouvoir déjà bien menacé. Napoléon ne l’oubliera jamais, c’est certainement pour cela qu’il demandera à être enterré dans la redingote qu’il portait à Marengo.
La statue en bronze de la place des Victoires à Paris, inaugurée en 1800 par le Premier Consul a été fondue, (honneur posthume avec celle de Napoléon), pour forger celle d’Henri IV à cheval sous le Restauration, et à son emplacement fut érigée la statue équestre de Louis XIV.
- La fontaine de la place Dauphine à Paris, inaugurée le 14 juin 1803 par le Premier Consul, fut enlevée et entreposée sous la Troisième République jusqu’à ce que la municipalité de Riom la réclamât en 1906.
- Le quai de la Seine auquel Napoléon avait donné le nom de Desaix, fut débaptisé par la République qui limita la renommée de ce grand capitaine à une petite rue du XVe arrondissement.
- Le général Desaix n’est plus présent à Paris que par une statuette au dessus d’un des guichets du Louvre!
- En province,à Strasbourg,le monument en forme de tombeau élevé en 1857 sur l’île des épis face à Kehl, sa première grande victoire, a été déposé entre 1940 et 1944,
restauré abusivement et replacé au centre d’un parcage de voitures.
- A Clermont-Ferrand, la belle statue du général Desaix à cheval, conçue par Antoine Moine, n’a pu être réalisée par insuffisance des crédits accordés par le Conseil général du Puy-de-Dôme qui, au rabais, lui préféra la médiocre statue en pied de la place de Jaude en 1848. Image non authentique, Desaix n’était pas ce personnage affublé d’une ridicule moustache.
- Seul n’a pas été détruit ni déplacé le monument érigé à Ayat-sur-Sioule en 1890, constitué d’une pyramide entourée de quatre canons de bronze..
Elevée par Robert Moreau (France, 1867), une rose porte le nom du Général Desaix.
De leurs morts illustres les Grecs faisaient des héros qui, comme tels, étaient l’objet d’un culte. Les Latins honoraient les mânes des ancêtres et le génie des hommes supérieurs à qui ils élevaient des monuments.