Le naufrage de la Méduse.

 

  Connaissez-vous la véritable histoire.

 

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Célèbre tableau peint en 1819 par Théodore Géricault. 

 Ce chef d’oeuvre a une telle renommée qu’il a occulté le fait divers réel qui l’a inspiré.

 

  Le 17 juin 1816, la frégate La Méduse vogue en direction du Sénégal, emmenant à son bord  le colonel Julien Schmaltz, chargé d’une mission d’importance, désigné pour remplir avec le titre de “ Commandant pour le Roi ”, reprendre possession, avec  les fonctions de gouverneur, des comptoirs ravis par l’Angleterre à la France sous l’Empire et rétrocédés par les traités de Paris de 1814 et 1815. A son bord, près de 400 passagers, hommes de bord, soldats et colons, dont le nouveau gouverneur Schmaltz et sa famille.

frégate

Frégate. 

 

Un équipage hérité de l’ancienne marine Royale et Impériale.

Ce convoi est sous les ordres d’un commandant loyal à son roi, mais qui malheureusement n’a pas navigué depuis près de 22 ans, Duroy de Chaumareys,  qui a quitté la France en 1790, comme bien d’autres. Son dernier commandement date de 1795, c’est un  royaliste fidèle, mais mal-aimé de presque tous ses subalternes, composés en majorité de Bonapartiste.  À son ignorance il joignait d’ailleurs un esprit léger et un égoïsme qui le fit manquer à tous ses devoirs. Il s’était fait accompagner d’un officier étranger à son état-major, un nommé de Richefort, dont il prenait conseil pour ne pas laisser paraître son inexpérience devant ses subordonnés, mais malheureusement cet officier lui-même était aussi présomptueux qu’incapable.

Cette expédition pour le Sénégal, se composait de quatre bâtiments :

- la frégate la Méduse, de 44 canons, commandée par M. de Chaumareys,

- la corvette l’Écho sous les ordres de M. Cornet de Venancourt,

- la gabarre la Loire, montée par M. Giquel-Destouches,

- le brick l’Argus sous les ordres de M. Parnajon.

Cet ensemble emportait environ quatre cents personnes, qui se répartirent sur les quatre navires, l’Etat-major de Schmaltz, avec des fonctionnaires, des techniciens, des passagers destinés à la colonie du Sénégal, des hommes de bord, et, enfin, deux cent quarante fantassins destinés  à remplacer les troupes britanniques d’occupation dont, notamment, un tiers embarque sur la gabarre la Loire.

 

La première erreur du commandant de Chaumareys,

consiste à distancer la flottille à laquelle appartient La Méduse.

Partie de Rochefort ce 17 juin 1816 l’escadre ainsi formée n’allait pas tardé à s’égailler, le capitaine Duroy de Chaumareys, commandant la Méduse, incapable de résister aux demandes du futur gouverneur Schmaltz qui le pressait d’arriver  à St. Louis du Sénégal, dans les délais les plus courts, se lassa de faire petite voile pour attendre les autres navires, les quitta et se dirigea seul avec toute la vitesse qu’il pouvait atteindre vers le but de l’expédition, laissant derrière lui les bâtiments les plus lents, l’Argus et la Loire, seul l’Echo était encore en vue, mais à une grande distance, le capitaine  Duroy de Chaumareys manquant ainsi tout d’abord à un devoir important.( comportement qu’il devra expliquer lors de son procès.)

Seul un accident à bord de la Méduse permis à l’Echo de rejoindre la rapide frégate et de continuer la navigation à portée de voix, en effet, un jeune mousse de 15 ans, natif de Laval et qui s’appelait Jean Delaye,  avait été projeté par la vitesse acquise et passé par dessus bord et ne fut pas retrouvé malgré les tentatives pour le sauver. Mais par la suite, les deux bateaux se perdirent très vite de vue à nouveau.

en mer

 Le 28 juin, au matin, les passagers de la Méduse aperçoivent distinctement, les iles de Madère, de Porto-Santos et sur bâbord les iles Désertes.

madère

Ils restèrent trois heures en vis à vis dans la baie de Funchal, mais ils ne touchèrent point terre, pour approvisionner en marchandise.

Plan Funchal

 

Le 29 juin, au soir, le pics de Ténériffe est en vue, le lendemain, le commandant décide de mettre à l’eau un canot pour aller à la ville de Sainte-Croix (Santa Cruz) s’approvisionner en fruits, filtres, jarres, vins précieux et toutes sortent de légumes. Vers midi, la corvette l’Echo, rejoint à nouveau la Méduse.

ténérif

Le 1er juillet, les deux navires reconnaissaient le cap Bayados (actuellement la ville de Boujdour, Sahara Occidental et anciennement Cabo Bojador en portugais ) et comme de coutume, on fêta le passage du tropique du Cancer:   Un passager de la Méduse, M. Corréard, nous dit : notre équipage se livra selon la coutume aux burlesques cérémonies du « baptême » et de la distribution des dragées du « bonhomme Tropique ». M. de Chaumareys cependant présidait cette farce avec une rare bonhomie, tandis que l’officier M. Richefort, qui avait capté sa confiance se promenait sur l’avant de la frégate et jetait un œil indifférent sur une côte toute hérissée de dangers. Mais pendant la cérémonie, la Méduse, suivie de l’Echos se rapproche de la terre, à la hauteur du cap Barbas vers 11H30, ils n’en sont plus qu’à cinq lieues.

baptême sous les tropiques

 

La deuxième erreur du commandant, de Chaumareys,

 se dispenser de la lecture des cartes maritimes.

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Le Banc d’Arguin, est redouté par tous les marins, ce lieu est mal connu et mal localisé, c’est un haut fond d’une cinquantaine de kms de large et qui s’étend du cap Blanc au cap Mirick (Timiris, actuellement) parsemé de bancs de sable, qui longe le littoral mauritanien sur plus de 180kms et couvre une superficie d’environ 12000 km². Les instructions du ministre prescrivaient de reconnaître le cap Blanc, de naviguer à l’ouest vingt-deux lieues, direction le large et de revenir ensuite vers la terre avec les plus grandes précautions et la sonde à la main.

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Banc d’Arguin, vaste îlot sableux au large de l’actuelle Mauritanie

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Mauritanie, le parc naturel du Banc d’Arguin

C’est ce que firent les autres bâtiments de l’expédition, qui arrivèrent sans accident à Saint-Louis. Mais le commandant Chaumareys, dans la pensée d’arriver plus vite, prit la route du sud après avoir marché dix lieues seulement à l’ouest à partir du cap Blanc, qui fût reconnu très imparfaitement,( le cap blanc ayant été confondu avec de gros nuages .)

Des passagers: M. Picard, entre autre,  qui connaissaient les dangers de ces côtes pour y avoir déjà touché le banc de sable, huit ans auparavant, commencèrent à s’alarmer, pensant que la route suivie rapprochait trop des parages du banc d’Arguin, mais leurs avis furent méprisés. On sondait de deux en deux heures en mettant en panne, et, comme on se croyait le matin du 2 juillet par plus de cent brasses d’eau, on mit le cap au sud-sud-est.

Pendant la nuit du 1 juillet, l’Echo, qui était sur le tribord de la Méduse, fit un nombre considérable de signaux lumineux avec des feux et des amorces, pour se signaler et avertir du danger, mais ses signaux ne furent pas pris en considération par l’officier de quart Reynaud, un témoin: <M. Savigny, qui était sur le pont et y passa une partie de la nuit, eut tout le loisir de remarquer la négligence de cet officier, qui ne prit même pas la peine de répondre à ces signaux.>. Alors l’Echo, voyant l’entêtement de la Méduse de garder son cap, prit la direction du large et disparut à la vue.

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Le 2 juillet, vers midi, l’enseigne de quart M. Maudet, après avoir fait le point sur le gaillard arrière, juché sur une cage à poule, assurait qu’on se trouvait sur l’accore du banc, et il fit part de son observation à l’officier M.de Richefort, qui depuis plusieurs jours donnait des conseils au commandant sur la route à tenir: « Laissez donc, répondit celui-ci, nous sommes par les quatre-vingts brasses. »

Un passager, M. Corréard« La couleur de l’eau était entièrement changée, des herbes nombreuses paraissaient le long du bord, et l’on prenait beaucoup de poisson. Tous ces faits prouvaient, à n’en pas douter, que nous étions sur un haut-fond ; la sonde annonça effectivement dix-huit brasses seulement. L’officier de quart fit tout de suite prévenir le commandant, qui ordonna de venir un peu plus au vent. Nous étions grand largue, les bonnettes à bâbord. On amena aussitôt ces voiles ; la sonde lut lancée de nouveau et donna six brasses. Le capitaine en fut prévenu ; en toute hâte, il ordonna de serrer le vent le plus possible ; mais il n’était malheureusement plus temps.»

La Méduse au sable

  « La frégate, en loffant, donna presque aussitôt un coup de talon ; elle courut encore un moment, en donna un second, enfin un troisième. Elle s’arrêta dans un endroit où la sonde ne donna que 5 mètres 60 centimètres d’eau, et c’était l’instant de la pleine mer. » “Nous touchons” ce cri répété avec effroi par les passagers, la peur se lisant sur les visages, tout le monde parut sur le pont, ¨même le commandant, qui selon les témoins “ne pouvait pas proférer une parole et était incapable de donner des ordres”. « Nous nous trouvâmes dans cette position fatale précisément à l’époque des fortes marées, temps qui nous était le plus défavorable, parce qu’elles allaient perdre et que nous touchâmes pendant que l’eau était le plus élevée. »

Le 2 juillet à trois heures un quart de l’après-midi.

La Méduse s’échoue brutalement, dans moins de cinq mètres d’eau. 

Malgré:

1) les observations du notaire Picard qui connait bien la côte et qui est vertement renvoyé à son étude.

2) vers 11 heure les injonctions du timonier dont la compétence ne peut être remise en cause.

3) l’annonce par l’enseigne Maudet qui avertit que le bateau se dirige droit vers le banc d’Arguin, lui aussi vertement renvoyé

4) à 12h00, le point officiel indique sans conteste que le navire se trouve à la pointe ouest du banc de sable

A plusieurs reprises, l’équipage tente de la renflouer, mais ces manœuvres, prolongées durant deux jours entiers, restèrent infructueuses. Peine perdue. Une tempête se déchaîne, qui brise la quille et décide Chaumareys à abandonner la frégate. 

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Charles Marie Brédif; «On baisse toutes les voiles, le vaisseau cesse de labourer le fond de sable. Souvent élevé par la lame, il retombait sur le fond avec des secousses qui auraient causé promptement sa perte s’il n’avait pas été si bien construit. Au lieu de prendre de suite un parti quelconque on hésite toujours. Le chef étant mauvais, l’ensemble manquait. On perd beaucoup de temps. On met enfin toutes les embarcations à la mer pour tâcher de porter une ancre en arrière de la frégate, la mouiller à une certaine distance et au moyen de forts câbles, s’efforcer de reculer. Mais les courants très forts ne permirent de se servir que d’une petite ancre trop faible pour réussir. Les embarcations étaient trop faibles et l’équipage trop mauvais pour employer une des plus grosses ancres. On perdit ainsi toute la journée du 2 sans rien faire.»

 La construction d’un radeau.

Le commandant réunit un conseil avec les officiers du bord, pour mettre en œuvre les moyens de sauver  les quatre cents passagers et membres d’équipage, mais ils ne disposent que de six embarcations, c’est un nombre insuffisant pour les quatre cents personnes, le colonel Schmaltz, propose la construction d’un radeau pour palier à l’insuffisance des six embarcations, il en établit même les plans.

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Dessin du radeau par le passager Alexandre_Corréard.

Le 3 juillet dans l’après-midi, la construction du radeau est mise en exécution. Le lieutenant Espiaux est chargé de surveiller la fabrication du radeau. Cette réalisation en est d’ailleurs très incomplète, car laissant de nombreux espaces entre les bois, qui provoqueront par la suite d’importantes blessures et même plus, parmi les gens à bord du radeau. Les travaux se poursuivront toute la nuit. La présence de menuisiers et charpentiers a été précieuse à l’exemple du maître charpentier Touche-Lavilette, qu’un nommé Brédif en fait les éloges.  

D’autre part, on cherche a alléger la frégate en descendant sur le radeau presque terminé, la farine, les salaisons une partie du vin et de nombreux autres objets, mais on ne se résout pas a passer les canons par dessus bord, de peur, il est vrai, qu’ils éventrent la coque en tombant, ce qui aurait pourtant aidé a stabiliser le navire sur ses ancres et aidé peut-être a le remettre à flots. 

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«On voulut prendre les dispositions ordinaires pour dégager le bâtiment, après l’avoir allégé, on mouilla successivement des ancres dans différentes directions et on vira sur les grelins, mais ces manœuvres, prolongées durant deux jours entiers, restèrent infructueuses.»

Charles Marie Brédif: «Pendant tout ce temps, notre existence était des plus singulières, nous travaillions tous, soit aux pompes, soit au cabestan, pour rapprocher le vaisseau de ses ancres. Le plus grand désordre régnait. Les matelots cherchaient déjà à piller les malles. Il n’y avait plus de repas réglés, on mangeait ce qu’on pouvait attraper.»

Mais vers minuit, l’arrivée du mauvais temps, va anéantir tout espoir de remise à flots, par la marée montante, l’océan devient fort, la Méduse se couche  sur le flanc de bâbord; « Les chocs de la frégate augmentent, note Brédif, elle crie fortement, on entend un coup très fort; c’est le gouvernail qui vient de rompre ». Cet événement répandit sur la frégate la plus sombre consternation.

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 L’eau  pénètre dans la coque, la cale se remplit d’eau, la décision est prise d’évacuer la Méduse.

Le 4 juillet, au soir, le lieutenant Reynaud, se charge d’établir la liste des passagers des différentes embarcations.

Le 5 juillet, au matin la Méduse est évacuée.

Le 5 juillet, au matin, les moins chanceux, ils sont 152, ceux qui n’ont pas eu la chance de trouver une place sur les embarcations de sauvetage, s’entassent alors sur un radeau de vingt mètres sur sept, il y a même une femme, cantinière, qui accompagne son mari, certains refusent d’embarquer sur le radeau, mais la promesse faite par le colonel Schmaltz, du remorquage par les canots jusqu’à la terre, rassure les plus craintifs, les autres descendent que sous la menace d’armes des officiers, d’autres n’ayant pas trouvé de place préfèrent regagner la frégate.

Vers les sept heures du matin, on fait d’abord embarquer tous les soldats sur le radeau qui n’était pas entièrement achevé. Ces malheureux, entassés sur les morceaux de bois, ont de l’eau jusqu’à la ceinture.

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« Le radeau était sans voile, on y avait placé une grande quantité de quarts de farine, cinq barriques de vin et deux pièces d’eau mais on avait oublié d’y mettre des biscuits. Aussitôt qu’il y eu cinquante hommes, le radeau s’enfonça de deux pieds, on fut obligé de jetter les quarts de farine  pour faciliter l’embarquement des autres, on ne conserva que le vin et l’eau. Lorsque les 149 furent dessus,  le radeau était enfoncé de trois pieds, on nous jeta du bord un sac de 25 livres de biscuits qui tomba à la mer, on le retira et, quoiqu’endommagé on le conserva»

Cependant le radeau est prêt a être remorqué vers les côtes africaines, à soixante kilomètres de là, par six canots et chaloupes eux-mêmes surchargés. 

Ces cinq canots sont:

Le grand canot, doté de quatorze rames, commandé par le lieutenant Reynaud, à son bord, trente-huit passagers dont le colonel Schmaltz, avec sa famille, l’élève officier Barbotin, les commandants Poincignon et Richefort. Deux malles contenant les affaires du commandant et de sa famille, des armes, des provisions, soixante-dix bouteilles d’eau, dix-huit de vin, deux d’eau de vie, des biscuits. 

Le canot major doté de quatorze rames également, commandé par Lapeyrière, à son bord quarante-deux passagers, parmi lesquelles neuf membres de la famille Picard. 

Le canot du commandant de douze rames. à son bord, naturellement, le commandant Chaumareys (qui n’a pas attendu l’évacuation complète de son navire), l’enseigne Chaudière assure le pilotage, secondé par l’élève officier Sander Rang. Embarque vingt-huit matelots chargés de ramer.

Le canot dit «du Sénégal» dispose de seulement huit rames et une yole (embarcation légère). est commandé par Maudet, à son bord vingt-cinq passagers, dix-neuf personnes montent sur la Yole.

Une chaloupe en mauvais état, destinée à rester au Sénégal, qui prend l’eau et n’a pas de rame, mais on a vite confectionné deux voiles. Commandée par le lieutenant Espiaux, secondé par Poutier élève de la marine, il est prévu qu’il embarque quarante-cinq passagers, mais Espiaux, s’apercevant qu’il restait des passagers sur la Méduse, il retournera en prendre plus et organisera l’embarquement de soixante hommes et trois femmes, plus une barrique d’eau. la surcharge est effrayante. 

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Trouvant les canots et le radeau trop surchargés, dix-sept hommes préfèrent rester et attendre les secours sur la frégate, plusieurs étaient trop ivres pour songer à leur salut, ils sont décrits par d’Anglas, « dans une apathie complète et sourds à toutes invitations.» ( Nous connaissons malheureusement la suite, trois seulement survivront.)

La chaloupe n’a encore pas embarquée tous ses passagers, que déjà le canot du Sénégal, à sa suite le canot du commandant vont se positionner entête de la file qui remorque le radeau, Chaumareys aurait vu les autres canots incapables de tracter et dira lors de son procès: «je volais donc à son secours, je pressentais le désespoir des gens embarqués sur le radeau.»

Entre sept et huit heures du matin, une file s’est organisée pour tirer le radeau.

Vers neuf heures la chaloupe rejoint les quatre canots remorquant le radeau, trop chargée, avec ses quatre-vingt-huit passagers, demanda aux autres canots de la décharger, mais aucun des officiers des canots n’accepte de prendre de nouveaux passagers à son bord,  

       Le radeau est abandonné délibérément.

Le grand canot est au début le seul à remorquer le radeau, puis une demi-heure plus tard, le canot major vient  se positionner en tête relié au grand canot par une amarre, à dix heures, le canot du Sénégal et celui du commandant viennent se placer en tête de la ligne , la Yole est seule et s’occupe de sonder, les quatre  embarcations tirent le radeau jusqu’à onze heures.

file canots

La chaloupe toujours à la recherche de s’alléger de passagers, n’ayant pas de rame, dérive trop près du canot du Sénégal, et risque de heurter le cordage reliant la seconde embarcation à la troisième, Espiaux comprend que si sa chaloupe touche le câble, elle chavirera sans aucun doute. Maudet l’enseigne qui commande la seconde embarcation largue le noeud du cordage et la chaloupe sans dommage coupe la ligne de remorquage, cependant, la solidarité des embarcations est rompue en son milieu, le radeau n’est plus tiré que par le grand canot et le canot major.

A bord du canot major, on prend la décision de se sortir de la file: « notre canot était faible et s’ouvrant par l’arrière, on largua la remorque.» précise le pilote Boisrobert. Puis les témoins remarquent que le grand canot du colonel Schmaltz, lui aussi n’est plus rattaché au radeau.

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Pour certains c’est l’amarre qui a rompu, pour d’autres elle a été volontairement détachée. Reynaud est plus claire: «Alors je restai seul, ayant cette énorme machine à mettre en mouvement.» ajoutant que les autres canots s’éloignaient: «Après avoir pris le conseil de Monsieur le gouverneur et de tous les officiers qui étaient dans mon canot, je fus obligé de de larguer la remorque.»

Pourtant, il était facile aux embarcations de manœuvrer pour reprendre leur place, mais la décision est prise de laisser le radeau à son triste destin.

Sander Rang, à bord du canot du commandant rapporte les propos tenus: « Lorsque nous fûmes approchés du grand canot, nous vîmes effectivement qu’il ne remorquait plus le radeau. Le commandant lui demanda quelle est votre manœuvre? On répondit la remorque vient de casser. Eh bien, ajouta le commandant, que faisons nous? On répondit, nous les abandonnons. Nous vîmes le grand canot et les autres bateaux faire route vers le sud-est, nous les suivîmes. » L’officier Maudet, sera le seul a réagir contre cette décision. 

Ceci nous prouve que Chaumareys est incapable de prendre une décision et s’appuie sur les choix du colonel Schmalz.

Espiaux, sur la chaloupe, constate que les naufragés, ont monté un mât et une voile. Il est le dernier à avoir aperçu le radeau désormais livré à lui même.

Pour les passagers du radeau, c’est le début du cauchemar.

Lorsqu’ils se virent abandonnés la consternation fût extrême, tous se répendait en désespoir, qu’on eu beaucoup de peine à calmer. Ils sont cent-cinquante, debout, tassés les uns contre les autres, immergés dans l’ océan jusqu’à la ceinture, les officiers ont réussi à se placer au centre du radeau, seul endroit disposant d’un plancher, 

Mais tous espèrent que les canots reviendront les chercher.

La fin commençait à se faire sentir, alors un peu de biscuit, mêlé à du vin, était le premier repas, malgré l’établissement d’un ordre par numéro, le biscuit mouillé était épuisé dés le premier jour.

La première nuit fût affreuse, la mer était forte, le vent fraichit, des passagers qui n’avaient pas le pied marin tombaient les uns sur les autres, et au matin une dizaine qui n’avaient pu se dégager les pieds et jambes des séparations des planches, avaient perdu la vie, d’autres avec la violence des vagues étaient passés par dessus bord, une vingtaine de personnes manquaient déjà.

La deuxième nuit n’est pas meilleure « le soir la mer redevient grosse», anéantis par la perspective d’une fin atroce, les uns s’invectivent, les autres se mutinent et en viennent aux mains, pour s’enivrer, une barrique de vin fut défoncée, ivres les hommes cherchent à détruire le radeau en coupant les attaches des bois. Alors la révolte gronde, les officiers tuent d’un coup de sabre, un homme qui les menaçait avec une hache.

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Les officiers sont attaqués et se défendent, matent la rébellion à coups de sabre et d’arme à feu. Les plus vigoureux passent les plus faibles par-dessus bord, dans des eaux infestées de requins. «Après deux heures de massacre le plus affreux» nous dit Coudein, le calme revient, mais le radeau est couvert de morts et de mourants. 

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Le bilan est lourd, soixante-cinq soldats et matelots ont disparu, mais pas un seul officier ne manque, au total ils ne sont plus qu’uns soixantaine, mais deux barriques de vin et deux pièces d’eau sont perdues. Désormais ils n’auront qu’un demi litre de vin par personne.

On commence à manger de la chair humaine.

C’est au matin de la troisième journée, quarante huit heures après leur abandon, que les survivants se livrent au cannibalisme sur les cadavres qui jonchent le radeau.

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Privés d’eau douce, réduits à la capture aléatoire de poissons-volants, la folie infiltre l’instinct de survie, les naufragés se mettent à ronger chapeaux, cordages et lacets de cuir, certains tentent de manger des baudriers de sabre, des gibernes, même du linge, pour combattre leur faim.

 Le chirurgien, Savigny, nous explique: «Ceux que la mort avait épargnés dans la nuit désastreuse, se précipitèrent avidement sur les cadavres dont le radeau était couvert, les coupèrent par tranche et quelques-uns même les dévorèrent à l’instant. Cependant le plus grand nombre d’entre nous refusa d’y toucher, mais à la fin, cédant à un besoin plus pressant encore que la voix de l’humanité, nous ne vîmes dans cet affreux repas qu’un moyen déplorable de conservation et je proposais, je l’avoue, de faire sécher ces membres sanglants pour les rendre un peu plus supportables au gout.»

cannibal

 

Le radeau s’étant allégé, les naufragés ne s’enfoncent plus dans l’eau, les plus faibles continuent à s’effondrer mort, au matin du quatrième jour une douzaine de corps sont jetés à l’océan: «Nous donnâmes à leurs cadavres la mer comme sépulture, n’en réservant qu’un seul destiné à nourrir ceux qui, la veille encore, avaient serré ses mains tremblantes, en lui jurant une amitié éternelle.»

Vers seize heures, la providence leur vient en aide, un banc de poissons volants passe sous le radeau et se laisse prendre dans les interstices des planches, ils en attrapèrent environ deux cents, avec un peu de poudre séchée au soleil, ils arrivèrent tant bien que mal, à faire cuire ces poissons, ils se régalèrent et reprirent des forces ce qui occasionna dans la nuit suivante de nouveaux affrontements.

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L’ébriété et la déshydratation sont un cocktail terrible avec le soleil, impitoyable de ce mois de juillet. Le premier signal du combat fut donné par un espagnol qui tenait un couteau: « Il fallut de nouveau prendre les armes» et le bilan est lourd: «Bientôt le triste radeau  fut jonché de cadavres et couvert d’un sang qui aurait du couler pour une autre cause et par d’autres mains.» nous explique le chirurgien, Savigny et l’ingénieur Corréard qui sont deux témoins.

Il y a tant de façons de mourir sur cet esquif.

Emporté par les vagues, noyé, étouffé, suicidé, sabré, déshydraté.

Au matin du cinquième jour, il ne reste plus que trente hommes sur le radeau, seulement une vingtaine tiennent encore debout,  mais tous sont dans un état déplorable, en cause, les effets de l’eau salée sur les jambes, plongées dans la mer depuis cinq jours: « Nous étions couverts de contusions et de blessures, qui, irrités par l’eau salée, nous arrachaient à chaque instant des cris perçants.» Les rayons du soleil avaient provoqué des brulures au second degré, provoquant des plaies avivées par le sel marin.

dessin de l'ouvrage de Corréard et Savigny

La plupart des passagers sont blessés, ont perdus la raison et quelques-uns pouvaient encore espérer survivre quelques jours tout au plus. La seule chose dont il disposaient encore était le vin, mais la réserve diminuait dangereusement. Afin de se donner encore une chance de survie, les officiers décident de jeter à l’eau les blessés. Cette horrible besogne fut exécutée par trois matelots et un soldat, ils restèrent donc à quinze, pour éviter tout problème, ils décidèrent de jeter à la mer toutes les armes, excepté un sabre pouvant éventuellement servir comme outil à trancher.

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Coudein raconte, que n’étant plus que quinze, ils démontent une partie du radeau et fabriquent une plateforme surélevée supportant une petite tente qui leur permet de se mettre enfin au sec. La peau de leurs jambes est altérée et attaquée par l’eau de mer, mais le fait de ne plus tremper dans l’eau de mer où il y avait absorption par la peau, accélère la déshydratation de leur corps et la soif maintenant se fait cruellement sentir et le soleil n’arrange pas leur situation. Il ne reste bientôt plus une goutte de vin et les rescapés en sont réduits à boire leur urine, ils la font refroidir dans des petits récipients en fer-blanc pour que le breuvage soit plus facile à consommer.

Le 17 juillet après treize jours de dérive, une voile apparaît à l’horizon.

 C’est l’Argus qui est revenu en mission, non pas pour rechercher les naufragés, mais retrouver l’épave de la Méduse, car à bord de celle-ci est resté de l’approvisionnement et surtout des barils qui contiennent quatre-vingt mille francs propriétés du Roi. 

Les quelques malheureux survivants, malgré tous leurs efforts pour attirer l’attention de l’équipage du navire, mais  rien n’y fait, le navire s’éloigne, ils sont de nouveau abandonnés aux éléments, les quinze survivants n’ont plus qu’à attendre la mort qui ne tardera pas à venir.

Fort heureusement, le destin se montre clément pour une fois envers ces hommes désespérés, quelques heures plus tard le navire repasse dans les parages et cette fois, ils ont été remarqués par les hommes de bord, ils sont saufs. « Navire sur nous ! A ces mots, poursuit le capitaine Dupont, « tout le monde fut bientôt debout. Nous reconnûmes de suite que c’était le brick « l’Argus ». Il avait mis son pavillon blanc au mât de misaine pour nous le faire apercevoir et nous faire comprendre qu’il venait à notre secours. Notre premier mouvement fut de nous jeter tous à genoux pour remercier l’être tout puissant qui avait daigné jeter un regard de pitié sur nous ! Ensuite, nous nous jetâmes au cou les uns des autres et, à nous embrasser de plaisir, nous versions tous des larmes bien douces, c’étaient des larmes de joie ! Le brick mit en panne et nous envoya sa chaloupe, qui nous emporta en trois voyages à son bord. De cent cinquante, nous ne restions plus que quinze.» moribonds couverts de plaies et brûlés par le soleil. Cinq succomberont encore avant d’avoir regagné la côte.

 

Théodore_Géricault_-_Le_Radeau_de_la_Méduse

« Nos membres étaient dépourvus d’épiderme, une profonde altération était peinte dans tous nos traits, nos yeux caves et presque farouches, nos longues barbes nous donnaient encore un air plus hideux, nous n’étions que les ombres de nous-mêmes. Nous trouvâmes a bord du brick de fort bon bouillon qu’on avait préparé, dès qu’on nous eut aperçus, on releva ainsi nos forces prêtes à s’éteindre, on nous prodigua les soins les plus généreux et les plus attentifs, nos blessures furent pansées, et le lendemain, plusieurs des plus malades commencèrent à se soulever ; cependant quelques-uns eurent beaucoup à souffrir, car ils furent mis dans l’entrepont du brick très-près de la cuisine, qui augmentait encore la chaleur presque insupportable dans ces contrées : le défaut de place dans un petit navire fut cause de cet inconvénient.»

Charles Marie Brédif  à sa sœur Arétès: «Par le plus heureux des hasards, ce brick a rencontré le radeau au milieu de la mer, mais quelles affreuses nouvelles il a données ! 147 hommes qui étaient dessus étaient réduits à 15, tous blessés ; ils ont été de suite mis à bord du bâtiment. Je ne te peindrai pas comment ils ont été ainsi réduits : sache seulement que la révolte les a fait se massacrer entre eux, on jetait les hommes endormis à la mer ; les lames en ont emporté une bonne partie ; on trouva sur les cordes du radeau des lambeaux de chair humaine et des bouteilles d’urine pour le soutien de l’existence des 15 malheureux qui étaient tous en démence… Que d’horreurs… De quel poids ne doit pas être écrasé le malheureux capitaine qui s’est chargé d’un commandement dont il était indigne. Quelle honte pour ceux qui ont fait un pareil choix. Ce malheureux naufrage fera du bruit en France ; il ne peut manquer de s’en suivre un jugement.»

C’est à ce moment que l’on constatera que les rescapés se sont nourris de chair humaine, les cordages étayant le mât étaient remplis de morceaux de chair à sécher. Le radeau était parsemée de lambeaux de chair attestant sans nul doute leur origine.

membres humain

Fait troublant sur les événements à bord, ceux qui ont survécu sont officiers ou notables, destinés à des fonctions précises dans la nouvelle colonie. Seul un soldat est encore vivant.

 Les noms des survivants du radeau de la Méduse.

les noms1

Il y a quatre officiers, un sous-officier et un soldat du bataillon du Sénégal; ils sont:
le capitaine Dupont, le lieutenant L’Heureux, les sous lieutenants, Lozach et Clairet, le sergent-major Charlot, le soldat Charles Jean, né à la Martinique.

Six autres réscapés viennent de l’équipage, ils sont :
l’aspirant Coudein, le chirurgien Savigny, le maître canonnier Courtade, le timonier Honoré Thomas, né à Surgère, un matelots Pierre Costa, originaire de Toulon, l’infirmier Nicolas François,

Trois civils, ils sont :
Alexandre Corréard, ingénieur, Valéry Tquche-Lavilette, charpentier, Griffon du Bellay, secrétaire du colonel Schmaltz.

Brédif, les décrit comme des ombres : «Les malheureux sauvés étaient presque tous fous. Ils craignaient qu’après tout ce qu’ils avaient fait, on ne voulût les fusiller».

Quatre d’entre eux meurent à l’hôpital peu après, ce sont : Lozach, Clairet, Charlot, Courtade.

 

 Que devinrent les six embarcations qui avaient abandonné le radeau.

D’après la relation de MM. Corréard et Savigny

 Les canots de M. de Chaumareys et du gouverneur arrivèrent à Saint-Louis sans avoir été exposés à aucun danger sérieux. La chaloupe arriva près de la côte, au nord du cap Mirick, après avoir touché plusieurs fois. Les passagers, souffrant cruellement de la soif, demandèrent à débarquer; on voulut les retenir en leur représentant les dangers qu’ils auraient à affronter dans le désert pendant une traversée de près de cent lieues pour arriver à Saint-Louis. Soixante-trois s’obstinèrent dans leur résolution et subirent d’horribles souffrances dans les sables brûlants. Les vivres et l’eau manquèrent pendant une grande partie de la route. Heureusement l’Argus aperçut la caravane et lui fournit des provisions. Elle rencontra une bande de Maures qui dépouillèrent les naufragés de leurs vêtements. Ce ne fut que le 30 juillet qu’elle entra à Saint-Louis, après avoir perdu six personnes.

carte

La chaloupe, en reprenant le large, rencontra le plus petit canot et se chargea des quinze personnes qu’il portait, car il ne pouvait plus tenir contre la violence des vagues. Le canot major et le canot à huit avirons (Sénégal) rallièrent ; on navigua quelque temps de conserve, mais les trois embarcations firent côte le 8 juillet, et les passagers durent se réfugier à terre. La marche se fit avec ordre vers le Sénégal, sous la conduite des officiers, et le 11 juillet, on communiqua avec l’Argus, qui secourut cette caravane avant l’autre. Les indigènes vinrent vendre quelques provisions ; mais la route sur le sable échauffé par l’ardeur intolérable du soleil fut extrêmement fatigante. On arriva du moins au but dès le 12 au soir, et sans aucune perte d’hommes.

dans le desert

Ce fut le 26 juillet seulement qu’on songea à envoyer un navire vers la Méduse, à bord de laquelle on savait pourtant qu’un groupe d’hommes était resté. La goélette chargée de cette mission eut des vents contraires, et arriva près de la frégate échouée cinquante-deux jours après son abandon. On ne trouva plus que trois des dix-sept malheureux qui n’avaient pu s’embarquer dans la chaloupe. Dix jours avant, douze d’entre eux, voyant les vivres épuisés, avaient cherché à se sauver sur un petit radeau qu’ils avaient construit; mais, selon toute apparence, ils avaient péri. Deux étaient morts depuis. On transporta les survivants au Sénégal, où ils revinrent à la santé.

 

Le 13 septembre 1816, la publication du rapport du chirurgien Savigny dans Le Journal des Débats met le feu aux poudres. Avec un autre rescapé du radeau, l’ingénieur-géographe Corréard, il publie encore l’année suivante un récit complet du naufrage qui met en cause l’incurie de Chaumareys.

L’opinion publique découvre l’ampleur de la tragédie.

En mars 1817, Chaumareys est condamné à la dégradation et à trois ans de prison, et fut rayé de la liste des officiers de la marine, déclaré impropre à tout service .  Il se retirera dans son château de Lachenaud, près de Bellac, (Haute-Vienne),  chacun dans la région connait son histoire, on sait que, par son incompétence la Méduse, s’est échouée. On sait qu’il a abandonné son navire. On sait, qu’il n’a pris aucune mesure pour sauver les malheureux entassés sur le radeau. Désormais, a chaque fois qu’il sortira de son château, il sera accablé d’injures. Les enfants lui jetteront des pierres. Il finira par ne plus sortir de son château, il décèdera à soixante-dix-huit ans, le 23 novembre 1841, sa dépouille sera transférée par la suite dans la fosse commune.

lachenaud

L’incompétence et la lâcheté de l’ancien émigré, qui a dû son commandement à l’entremise de son oncle, ami du comte d’Artois, font grand bruit.

lettre

Des voix s’élèvent contre cette Restauration qui, par un décret de 1815, a réintégré dans le grade supérieur des officiers émigrés, vétérans de la marine d’Ancien Régime, au mépris de la jeune génération.

 

Théodore_Géricault en 1816

Le jeune Géricault se passionne pour l’affaire. Il se met au travail au début de 1818, en s’appuyant sur un solide travail documentaire incluant la rencontre des rescapés et de longues séances d’esquisses à la morgue de l’hôpital Beaujon. Un an plus tard, il expose au Salon sous le titre Scène de naufrage une toile fulgurante, haute de près de cinq mètres et longue de sept, la largeur même du radeau de la mort. Le succès est immense, malgré une critique et un public divisés, les royalistes dénigrent le tableau, les libéraux soutiennent Géricault. C’est finalement Louis XVIII lui-même qui tranche, d’un compliment sans ambages: «Monsieur, vous venez de faire là un naufrage qui n’en est pas un pour son auteur.».

  Quelle que soit la vérité, c’est l’horreur du drame vécu sur le radeau, qui, mis en évidence sur le tableau de Géricault, retiendra l’attention. Sans le radeau, la disparition de cette frégate n’aurait été qu’un simple fait divers.

 

Sources:
Jacques Olivier Boudon « Les naufragés de la Méduse »
Bibliothèque numérique du Limousin. « le radeau de la Méduse.
Gallica, »relation du naufrage de la frégate de S.M. La Méduse »
Le petit journal . Paris 1863.
« Les naufrages célèbres » Frédéric Zurcher et Élie Philippe Margollé 
Corréard et Savigny  » naufrage de la frégate la Méduse » cinquième édition.
Gallica, »tableau de l’horrible naufrage de la frégate francaise la Méduse.
wiki « Naufrage_de_la_frégate_La_Méduse/Relation_du_naufrage_de_la_frégate_la_Méduse »
 
Publié dans : IL Y A DEUX SIECLES. |le 10 janvier, 2007 |1 Commentaire »

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1 Commentaire

  1. le 26 avril, 2017 à 20:28 Brédif écrit:

    Bonjour,

    Je vous informe que le 3 mai sortira en librairie (éd. Payot et Rivages, coll. PBP) le texte intégral du journal que tenait Charles-Marie Brédif, passager de la frégate. Journal dont la seule publication remonte à 1907.

    Marie Brédif

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